L'association EAUBRAC née au printemps 2012
Philippe Vignes a dit hier à Marchastel son opposition au projet.
La source de Fontrouge n’est pas la seule à susciter des inquiétudes dans l’Aubrac. Ainsi, le projet Aloz de forage mené par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) sur les aquifères volcaniques, qui a pour but de "mettre en valeur des ressources naturelles" de la région, fait beaucoup parler de lui. "L’éventualité de ces forages a créé une confusion", a souligné le préfet de la Lozère, Philippe Vignes. "C’est un forage de nature scientifique, mais qui risquait de déboucher sur des forages de grande ampleur avec des conséquences négatives dans l’Aubrac", a-t-il estimé hier. C’est pourquoi le représentant de l’État dans le département a demandé au BRGM de ne pas réaliser ces forages. Il s’est ainsi exprimé devant le conseil municipal de Marchastel en ne laissant aucune ambiguïté sur sa position, laquelle est partagée par de nombreux élus. Selon la préfecture, le message aurait été entendu et les forages, qui n’ont jamais commencé, pourraient ne pas être réalisés.
Cette question des forages ne polluera donc plus le débat en cours sur les problèmes d’eau potable rencontrés à Aumont-Aubrac, s’est félicité le maire de Marchastel, Éric Malherbe. De son côté, l’association Eaubrac luttait depuis plusieurs mois déjà contre ce projet de forages en grande profondeur. Elle se plaignait notamment de ne pas avoir assez d’informations sur les méthodes et moyens mis en œuvre par le BRGM, comme sur les projets d’exploitation liés à la découverte éventuelle de ressources.